Dimanche le 12 octobre 2008, petite réflexion
Bonjour mes amis, cette fin de semaine est celle de l'Action de Grâces. Pour moi c'est un moment d'arrêt pour remercier mon Dieu pour toutes les bonnes choses que j'ai eu ou vécu au cours de l'année. Quand nous traversons de grosses épreuves, nous sommes portés a penser négatif...et pourtant , il y a tellement de bonnes choses qui accompagnent tout cela !
Souvent l'épreuve est tellement grosse qu'elle nous cache la vue sur tout autre chose, il faut regarder un peu plus loin pour découvrir les richesses qui s'en dégagent. Dans mon cas, c'est la venue au monde des deux magnifiques petites jumelles, c'est la force de caractère et la combativité de ma belle-fille et de mon fils, c'est la grande générosité de mon petit-fils David, c'est l'amour inconditionnel d'Anthony , c'est la détermination et la force de caractère de ma petite-fille Janica enfin se sont les liens d'affections très forts qui ont liés ma famille pour toujours.
Il y a quelques années, mon mari et moi avons fait un voyage dans le sud avec mon fils , ma belle-fille, mon petit-fils et son amie. Germain et Monique avaient planifié le voyage et souhaitaient nous faire vivre des moments uniques et ils ont réussi. Et a chaque fois que nous revenions au condo, je disais comment nous étions chanceux de vivre cela ensemble et j'en rendais grâces à chaque fois......au bout de quelques jours on s'est mis a me taquiner avec cela et ils riaient tous de bons coeurs......mais je crois que dans le fond de leur coeur ils réalisaient eux aussi que nous étions privilégiés.
D'après mon expérience....bien celle qui ne s'achète pas....je me suis souvent rendue compte que la gratitude était un sentiment ou une attitude qui semblait disparaître de la vie de plusieurs, comme si le fait de dire merci, les diminuaient, bien sûr ,ça prend un peu d'humilité pour dire merci mais ça fait tellement plaisir qu'on aie un peu d'appréciation pour ce qu'on reçoit....on ne peut pas toujours donner, donner il faut recevoir de temps en temps.
Voila mes amis ma petite réflexion d'aujourd'hui.....je vous ferai part d'un important communiqué de Germain bientôt et là je vais préparer la page des huit mois de mes arrières-petites-filles.
Amicalement Will 

Mardi le 14 octobre.........16 heures.
Voila mes amis le communiqué de Germain que vous attendez tous. Je vais en prendre connaissance en même temps que vous, par contre, je sais qu'il vous apportera finalement de bonnes nouvelles.
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Mardi, 14 octobre
Bonjour à tous,
Comme vous pouvez le constater, je n’écris pas souvent. J’essaie de vous informer des développements au fur et à mesure qu’il se passe des événements qui valent la peine d’être diffusés. Aujourd’hui, j’ai vraiment quelque chose à dire d’important qui va sûrement ébranler les sceptiques et je les comprends.
Depuis le début de cette aventure, car pour nous c’est devenu une aventure, nous avons été confrontés à des événements qui nous montrent à quel point la vie n’est pas une ligne droite. L’histoire de Janica nous force à arrêter de s’apitoyer sur notre sort, à remuer ciel et terre, à affronter ce qui semble inévitable, à prendre des décisions qui paraissent totalement irrationnelles, et surtout, à suivre notre intuition.
La semaine dernière fut assez particulière. La fin de semaine passée Anthony m’informe que les médicaments contre la douleur sont épuisés et qu’il faut les renouveler. Je m’empresse d’aller les chercher à la pharmacie. Anthony et Janica gèrent les médicaments depuis le mois de mars passé et tout roule comme sur des roulettes. Malheureusement, la nouvelle dose du médicament représentait le double de la posologie habituelle.
À partir du samedi, Janica s’est mise à doubler sa dose, étant habituée à prendre 2 comprimés à la fois. En doublant la dose, Janica commença à perdre un peu la mémoire et elle avait mal à la tête. Pensant qu’elle n’avait pas pris ses médicaments, elle a redoublé la dose. Bref, en trois jours et demi, Janica avait pris 28 pilules, alors qu’elle aurait dû en prendre uniquement 7. Durant cette fin de semaine, nous avions pris congé Monique et moi.
Le lundi, nous avons remarqué qu’elle parlait lentement et commençait à se tromper dans ses mots. Elle disait qu’elle n’arrivait pas à dormir, ça commençait à aller mal. La nuit de mardi a été très perturbée. Janica a commencé à être confuse et les nausées se sont mises de la partie. Heureusement que son corps s’est mis à rejeter les médicaments, elle ne pouvait plus rien garder.
Ce n’était pas la première fois que Janica avait ce genre de nausée et avant de commencer à paniquer, nous devions trouver la source du problème. Est-ce un effet de la nourriture, un virus, ou même une réaction des traitements de M.T., nous ne le savions pas. À ce moment là, nous ne soupçonnions pas ses médicaments. Une chose était certaine c’est que la roue ne tournait pas rond.
Mercredi, Janica n’avait toujours pas repris le dessus et devenait toujours de plus en plus faible. Elle divaguait toujours plus et elle n’avait plus toute sa tête. La nuit du mercredi au jeudi fut décisive. Jeudi matin, nous avons commencé à repasser les événements un à un. Monique appelle son médecin et a vite compris que Janica était en surdose et que son corps provoquait cette réaction démesurée. Son médecin nous conseille de l’hospitaliser afin qu’elle reçoive un soluté. Elle part d’urgence en ambulance le jeudi midi, vers un hôpital de Longueuil.
J’arrive peu de temps après les ambulanciers et j’aperçois l’urgentologue qui pose des questions à Janica qui ne comprend rien. Le médecin semble certain que c’est une réaction de l’évolution du cancer. Il me demande le nom de son oncologue. Je lui dis qu’elle n’a plus d’oncologue. Il me jette un regard, vous savez, un regard que l’on jette à ceux qui délire. Je lui dis d’un trait. ‘’Ce n’est pas un effet du cancer, car son cancer est en voie de guérison. C’est un effet d’une surdose accidentelle de médicaments et nous venons ici pour lui donner du soluté et arrêter ses nausées, car elle est déshydratée’’.
Il me dit ‘’ Elle n’a pas d’oncologue ?’’ Je reprends ‘’Non, pour faire une histoire courte, au mois de mars, Janica a eu un diagnostic d’un cancer généralisé sévère par mélanome. Le médecin d’ici lui donnait uniquement un mois à vivre, peut-être deux à la limite. Aucun traitement n’était possible. Au centre de recherche Moffitt aux États-Unis, des neurologues l’opèrent et lui sauvent la vie en enlevant trois tumeurs dans la tête, grosses comme des balles de golf. Par la suite, elle fait deux traitements de chimio qui ne fonctionnent pas. Au mois de juin, elle voit un autre oncologue à l’hôpital Notre- Dame qui lui donne une ou deux semaines au plus à vivre. C’est à ce moment là qu’un guérisseur intervient, arrête la progression du cancer et qu’elle commence à reprendre du mieux. Donc, le problème n’est pas le cancer, mais uniquement un accident de parcours d’une surdose d’un de ses médicaments.’’
J’avais eu droit à un drôle de regard en disant qu’elle n’était plus suivie par un oncologue, mais si vous aviez vu l’autre regard avec l’histoire du guérisseur. Je reprends ‘’ Je comprends que ce n’est pas évident, mais c’est cela. Aussi, elle est suivie par un médecin à un autre hôpital, vous pouvez communiquer avec lui.’’ Heureusement que j’avais le numéro de téléphone du médecin dans mes mains, car je pense qu’il m’aurait entré en psychiatrie.
Il communique avec le médecin immédiatement. Il ajouta ‘’ Oui, son père est ici et il me raconte une histoire de guérisseur. De toute façon, je vais lui passer un scan, on va en avoir le cœur net.’’ Je lui dis qu’il n’y a aucun problème pour le scan, mais Janica ne monte pas aux soins palliatifs. Il me regarde ‘’on verra cela, pour le moment nous allons la stabiliser et la mettre sous observation.’’
J’avais vraiment eu l’impression de heurter un mur. Vous savez un mur tissé de convictions profondes et d’études de la vérité. Je le comprenais très bien. Moi-même une grande partie de ma vie a été dédiée à apprendre les sciences exactes ! Pendant ce temps, Janica me disait ‘’Papa Papa, j’ai peur.’’ La surdose de médicament provoquait de l’anxiété et Janica paraissait désemparée.
Se retrouver seul dans une petite pièce avec son enfant qui est totalement « parti », qui vit des angoisses incontrôlables, le temps est long. On se sent impuissant. Moi, dans cette situation je me mets à parler. Je dis des stupidités comme jamais. J’ai dit à Janica que j’avais gardé mon bedon afin qu’elle puisse poser sa tête pour la consoler. Aussitôt elle bouge la tête et me dit ‘’Papa tu fais toujours des jokes plates.’’
De temps à autres, elle revenait à elle et repartait la seconde d’ensuite. Lorsque les infirmières ont voulu lui mettre le soluté, j’ai été surpris de la force de ma fille. Elle ne voulait pas. Les infirmières ont été très gentilles, mais je réalisais que je ne pouvais attendre le bon vouloir de Janica. Je vous assure que nous n’étions pas trop de trois pour arriver à l’immobiliser. Quand elle est revenue à elle par la suite, elle était courbaturée. Je comprends, elle nous avait fait une séance d’aérobie sur la table !
En soirée, Anthony est arrivé à l’hôpital. Janica ne reconnaissait plus personne. Quelques heures plus tard, nous nous sommes rendus à un local pour faire un scan de la tête de Janica. À notre arrivée, nous avons été reçus par la technicienne qui avait fait justement le premier scan de Janica, au mois de mars dernier. Elle reconnut Janica. J’ai compris très vite qu’elle pensait que c’était le début de la fin pour Janica. Janica à ce moment là, se plaignait de mal de tête et était confuse.
La technicienne me dit qu’elle avait eu un choc lorsqu’elle avait fait son premier scan. Elle n’avait pas dormi pendant une semaine. Je lui ai dit, ‘’moi j’ai l’impression que ça fait 7 mois que je n’ai pas dormi, mais tu devrais voir une bonne différence avec ce scan’’ Elle me tapa l’épaule et me dit ‘’il faut garder la foi, c’est déjà beau d’avoir fait 6 mois de plus’’. Je lui ai dit ‘’il y a beaucoup de chose qui se sont passées depuis ton dernier scan. Elle a eu des chirurgies au cerveau et elle voit un bon guérisseur’’ Encore une fois j’ai eu droit au regard inquisiteur de la science. J’ai réalisé que j’avais encore manqué une belle occasion de me taire.
Je lui ai dit que de toute façon ce n’était pas important et qu’elle serait à même de le constater. Nous avons dû attacher Janica sur la table. Elle ne voulait pas coopérer et criait de toutes ses forces. La scène était pathétique. Étant donné la situation, la technicienne décida de passer outre au règlement et nous demanda, à Anthony et moi, de demeurer dans la salle de contrôle avec elle afin de pouvoir parler à Janica. J’étais content.
J’étais aux premières loges, car je l’avoue, moi aussi je voulais en avoir le cœur net. J’ai assisté à des changements importants de la condition de Janica, mais un scan ça ne ment pas. Au premier essai, j’avais les yeux rivés sur l’écran, tout en disant à Janica qu’elle ne devait pas bouger et que ça finirait bientôt. Je n’ai pas la prétention d’être un spécialiste des scans du cerveau, mais j’ai longuement visionné les scans de Janica durant mes longues périodes d’insomnie.
Je demande à la technicienne ‘’Et puis ?, c’est pas mal mieux que ceux du mois de mars ’’, elle parut un peu troublée. Elle me dit ‘’On va en refaire un deuxième’’ Une fois de plus, je me suis concentré sur les nouvelles images. ‘’Et puis ?’’ Elle nous dit ‘’Ça semble beau, mais ne tenez pas compte de moi, c’est le médecin qui va vous le dire’’.
Elle me disait cette phrase apprise par cœur comme pour donner la parole au médecin, car elle ne comprenait pas ce qui venait de se passer. Je peux vous dire que j’étais content. Au retour à la salle d’observation, Janica était toujours agitée. J’ai dit à Anthony qu’il pouvait partir se coucher et je suis demeuré avec Janica pour la nuit. Puisque Janica criait de temps à autres, nous avons eu droit à une chambre privée.
À la fin de la soirée le docteur entra dans la chambre avec le résultat des scans. Il me demanda ‘’C’est bien Janica Milot qui est venue au mois de mars ?’’ J’ai répondu ‘’Bien oui, vous devez voir une différence avec les nouveaux scans ? ‘’ Il y eut un silence. Il dit ‘’ Les scans ont un petit quelques chose, mais rien qui peut justifier la condition actuelle de Janica. C’est probablement une surdose du médicament que vous m’avez remis en arrivant. Nous allons la garder en observation pour la nuit’’
Il continua à regarder les scans un instant et tourna les talons. J’étais content, en fait, j’étais content de ne pas a avoir à expliquer comment cela était possible. Uniquement les résultats me satisfaisaient. Je devais donc revenir rapidement à Janica, car ce n’était pas le temps de la perdre avec tout le chemin que nous avions fait. Janica et moi, nous n’avons pas dormi de la nuit.
Au matin, Janica commence à revenir à elle graduellement. Notre médecin qui suit Janica depuis le mois d’août était fou de joie du rapport des scans. Il me dit au téléphone que les sceptiques ont aussi eu une surdose avec ces résultats. Quand j’ai parlé à Monique, elle était très heureuse des résultats mais comme moi ‘’le petit quelque chose’’ du médecin de l’urgence ne nous permettaient pas de crier victoire.
Sur l’heure du midi, nous avons eu notre congé. Quand j’ai appris la nouvelle à Janica, elle ne réagissait pas. J’ai compris qu’elle n’avait pas toute sa conscience. Dans l’après midi, notre médecin nous expliqua qu’il avait eu comme résultat ‘’aucun œdème, et les traces de métastases apparaissent comme s’ils subissaient un traitement’’. Ce qui veut dire que le cancer de Janica n’est plus en progression !
Lorsque Janica compris vraiment ce qui s’était passé, ses yeux se sont remplis de larmes et comme de raison nous avons tous pleuré de joie avec elle. Les milliers d’heures de souffrances n’auront pas été vaines. Elle regarda ses petites et dit ‘’maman s’en vient les filles.’’ Puis, nous avons repris ‘’Bon, bon, le travail n’est pas terminé, maintenant il faut te remettre sur pied.’’ Janica mangea par la suite un sandwich et elle nous dit que c’était le meilleur sandwich du monde. ‘’Ce soir, je veux manger un steak, j’ai besoin de protéine ! ’’….
Je ne veux surtout pas influencer vos croyances et je n’ai vraiment pas le fardeau de l’humanité sur mes épaules, mais ces derniers mois m’ont prouvé que nous avons tous une destinée et que la vie nous envoie toujours les bonnes personnes au bon temps. Je pense que c’est à nous qu’incombe la tâche de les reconnaitre et d’agir quand le train passe.
Le travail de notre médecin, de M.T. et une bonne dose de vos encouragements, nous permettent d’entrevoir de la lumière au bout du tunnel. Nous savons que la partie n’est pas gagnée, mais la situation est définitivement inversée et maintenant nous pouvons prétendre que Janica est en bonne voie de guérison. Même si l’épisode de la semaine dernière a semblé être terrible, ce clin d’œil de vie nous a donné des ailes. Janica est extrêmement motivée, encouragée et tout et tout.
Je me surprends toujours à écrire ces lignes. À étaler notre petite vie. Taper ces mots et les voir défiler à l’écran m’impressionnent toujours, car je me dis que notre vie ne devrait pas intéresser les gens. Mais si notre petite histoire peut vous encourager, le travail sera utile des deux cotés.
G.M

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