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Ce que j'avais bien de la difficulté à accepter aussi, c'était le fait de ne plus me sentir utile pour personne.

Toute ma vie, j'avais travaillé auprès du public et souvent dans des postes de relations d'aide. Je me retrouvais, toute seule, sans pouvoir exploiter mes talents et je me demandais ce que je pourrais faire pour en faire bénéficier quelqu'un d'autre.

A partir de là, j’ai cherché des liens avec la vie. Une autre façon de vivre ma vie plus sereinement. Je vous fais part ici des résolutions que j’avais prises.

Bien entendu ceci n'est que ce que moi j'ai tenté de mettre en pratique et n'est ici qu'à titre d'information, vous demeurez seul juge pour ce qui est bon pour vous.

a- En aucun cas, me culpabiliser pour ce qui m’arrive. Il faut combattre ce virus afin de m’en débarrasser le plus vite, c’est le premier objectif. On peut faire cela par la visualisation comme on le fait auprès des enfants qui sont atteint de maladies dégénératives.

b- Éviter dans la mesure du possible les personnes négatives qui ne me croient pas ou qui sapent le peu d’énergie que j’ai.

Ça implique souvent qu'il faille faire le trie de nos amis(es). Si après une rencontre ou un téléphone je me sens plus démoralisée qu'autre chose, hé bien, il faut cesser car j'ai besoin d'être encouragée et comprise.

c- Me faire suivre par mon médecin de famille qui connaît bien la maladie et qui prend mon cas de façon professionnelle et est prêt à m’aider vraiment, même s’il a souvent des formules à remplir.

d- Savoir garder une attitude positive même si ce n’est pas toujours évident car nous sommes souvent incomprise par notre entourage.

J'ai lu beaucoup en choisissant mes lectures afin d'y trouver quelque chose pour nourrir mon âme.
Il y a tellement de belles pensées, de beaux témoignages qui peuvent nous aider. Certains livres de motivation sont tellement bien faits qu'on y retrouve souvent la petite phrase qui viendra nous chercher et nous motiver à changer ou mieux comprendre les choses.

e- Faire des priorités selon les situations, est-ce plus important pour moi de faire un peu de ménage ou de me faire une petite toilette pour être plus accueillante envers ma famille.

Bien souvent, quand on a pris un peu de temps pour nous, on a une meilleure estime de nous même et on se sent mieux. Bien entendu pour chaque personne les données changent mais il y a toujours des choix à faire et ça vaut la peine de s'y arrêter afin de faire les bons.

f- Essayer de connaître mes limites et ne pas les dépasser inutilement. Je sais que si je fais des abus je vais payer chèrement après.

Est-ce que le prix en est trop élevé ou si ça vaut la peine. Peut être que d'accepter une sortie spéciale vous fatiguera mais peut être que ça vaut la peine même si on prend un peu plus de temps à récupérer, la joie ressentie vaut bien cela,non ?

g- Ne pas s'isoler, le fait de sortir dehors et marcher quelques minutes peut faire la différence. Moi quand il fait beau, je vis dehors. J'ai une balancelle sur mon terrain et je crois que c'est a peu près le meilleur investissement que j'ai fait, j'y ai passé tellement de temps. Aussitôt que je peux, je vais m'y installer pour dormir, lire ou écrire ou simplement me recueillir.

h- Dans mon cas, je trouve qu'il n'y a pas de meilleur thérapie que d'écrire. Je le fais depuis que je suis adolescente, la feuille de papier était ma confidente.

Quand j'ai une décision à prendre, je mets d'un coté les bons arguments et de l'autre les moins bons. Ce n'est pas la quantité qui fait pencher la balance mais bien l'importance qu'on a envers tel ou tels aspects. De pouvoir visualiser ainsi ce que j'ai dans le coeur m'aide à y voir plus clair.

Tout ce qu'on garde et qu'on ressasse dans notre tête n'est pas très bon. Quand on a un problème, il prend toute la place et quelque fois, on passe à coté de la solution car on ne l'a même pas vu.

Quand on peut le voir sur papier, c'est d'un autre angle que le problème se manifeste et c'est beaucoup plus facile de trouver des solutions.

i- M’habituer à dire non, ma génération n'a pas été habituée à penser un peu à soi. J’ai toujours passée en dernier, Je me mets en tête de la liste et ce que je fais, je le fais pour moi en premier, tout le monde en sort gagnant car je suis plus heureuse.

j- Éviter les stress inutiles qui nous vident de toutes énergies. Les rancunes, les chicanes ,les discussions inutiles qui ne mènent nul part, moi, ça me tue.

k- Bien me nourrir et prendre soin de moi.. Comme je voulais renforcer mon système immunitaire, j'ai pris plusieurs suppléments comme; de l'huile d'onagre ou de bourrache, calcium, magnésium, spiruline et levure de bière. Manger le plus naturel possible.

Je ne sais pas si j'ai bien fait car il y a toujours du pour et du contre au sujet des produits naturels, mais je me suis dit que si je réussissais à renforcer mon système, je serai en meilleure condition pour passer au travers. J'ai aussi essayé l'acuponcture et j'ai opté pour les massages.

Note du 12 mai 2010;

Depuis quelques semaines, je prends Ostéo qui m'aide beaucoup au niveau des articulations, c'est la première fois qu'un supplément m'aide autant au niveau des douleurs nocturnes et lors des marches

L- A éviter les colorants, l' aspartame, les additifs et la cigarette qui ne peuvent que nous apporter encore plus de problèmes.

m- Comme il est difficile de faire de l'exercice , essayer tout de même d'en faire un peu même dans le lit.

N- Je n’avais pas à ce moment là, la possibilité de faire partie de groupe comme il y en a de plus en plus sur le web. C’est un gros plus dans notre vie car nous sommes toutes des personnes qui savons de quoi nous parlons. Nous savons que nous ne serons pas jugées mais entendues et surtout comprises.

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Je vais maintenant vous dire comment je me suis organisée pour aller chercher ces fameux liens avec la vie.

Les premières années sont à peu près toutes pareilles et de vous les raconter ne vous aideront pas beaucoup car je les ai passées, en très grandes majorités dans mon lit mais à partir d’un certain regain, je vous livre mes batailles.

Il y a pourtant un fait qui a son importance dont je ne vous ai pas encore parlé, c’est la venue de Scoot dans ma vie.

Ça faisait six mois que j’étais pratiquement toute seule à journée longue et même si je dormais beaucoup, ces heures étaient entrecoupées de moments de tristesse.

Je demandai à mon mari de m’acheter un petit chien. De par sa nature, sa réponse est toujours non. Je ne prête donc jamais d’attention à cela, habituellement il revient sur sa décision mais là, après plusieurs demandes, la réponse demeurait la même.

Il me disait, avec raison,''Comment peux tu avoir soin d’un chien, tu ne peux même pas avoir soin de toi". Je retournais me coucher le cœur bien gros. Je lui disais:'' Ce n’est pas un caprice, j’ai besoin de sentir la vie autour de moi'' Malgré cela , la réponse était toujours la même.

Je ne sais pas ce qui lui a fait changer d’idée ,toujours est-il qu’il m’a dit une bonne journée.'' O.K., la semaine prochaine on va aller voir à la SPA.''Hourra !

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En allant voir le médecin que je devais consulter toutes les semaines à mon travail, j'ai rencontré un bénévole qui savait que je voulais adopter un petit chien.

Il me dit;'' J’en ai justement un à te donner, je ne peux plus le garder''. Je le remerciai mais je lui expliquai que je ne voulais pas n’importe quel animal, que je devais le choisir et que nous devions nous plaire l’un l’autre car c’était un ami que je cherchais….

Le soir, ça sonne et il arrive avec son fameux chien, sa lesse et son petit plat. Je suis surprise car il me semble que j’ai été claire mais lui est tout content de son coup.

Au départ ce n’est pas du tout ce que je recherche, je veux un Lhassa Apso ou un Bichon, celui-ci a le poil court et une queue en tire bouchon, vraiment pas ce que je veux. Mon mari se met à l’examiner et dit : '' Ça va faire un beau chien, c’est une belle grosseur'' et il ajoute qu'il en a déjà eu un semblable dans son enfance.

Comme ça fait des semaines que j’essais de l’amadouer, je consens à garder le chien en essais, il s’appelle Scott, c’est un mélange de Poméranien et d'Épagneul.Il a quatre mois.

http://chezwill.net/histoire/image/scoot.jpg

(Ici ça fait quelques mois qu'il fait parti de la famille.)

Il est supposé être propre et aller faire ses besoins sur un journal mais non il s’amuse avec et va un peu partout. Le premier matin mon mari se lève comme d'habitude à 4 heures 45 et juste à coté de son lit, vous savez quoi…naturellement il est en maudit et part de mauvaise humeur.

Je passe la journée à essayer de faire comprendre quelque chose à ce petit chien qui me regarde avec de grands yeux tristes, presque aussi tristes que les miens.

Le soir mon mari va prendre une marche avec lui en pensant qu’il va lui faire prendre de bonnes habitudes mais le lendemain matin, la même chose se produit…et il met le pied dedans.

Là, c’est la crise et il part enragé en disant que tout lui tombe sur le dos et qu’il a son voyage et tout cela en sacrant. Moi je pleure comme une Madeleine….j'ai passé une partie de la nuit a surveiller Scoot et je suis épuisée.

Vers 9 heures j’appelle a une animalerie et dit qu’aussitôt que je suis assez forte pour me lever je vais aller lui porter un beau petit chien…''Non monsieur je vous le donne…''

Le téléphone sonne quelques minutes plus tard, c’est mon mari qui regrette sa sortie et qui me demande des nouvelles de notre pensionnaire. Je lui apprends alors qu’il ne sera probablement pas ici à son retour et lui explique ma démarche…

Il me dit vouloir lui donner une autre chance et faire coucher Scott dans le garage, comme cela nous pourrons dormir en paix et s’il y a des dégâts, hé bien, facilement nettoyables.

C’est donc de cette façon que mon meilleur compagnon est entré dans notre vie.
Quelques jours plus tard, il avait très bien compris le message et ne nous a jamais fait de misère.

Si vous saviez comment ce petit paquet d’amour m’a aidé à me sentir en vie, il passait ses journées bien couché dans mon dos à me réchauffer et tant que j’étais dans le lit, il y était aussi.

*** Scott est resté 10 ans avec nous, quand plus tard j'ai parti près de 3 semaines rencontrer de petits correspondants en France, le récit est dans mon livre virtuel

Scott a fait une grosse dépression et était très perturbé et malheureux. Nous avons tellement pleuré Jean et moi, 10 ans plus tard nous en parlons encore et son souvenir est toujours présent malgré la présence de Marquis que nous avons adopté après quelques semaines.

Dans mon livre virtuel, Ce qu'Internet a fait pour moi, je décris ce voyage en France

 

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