De nouvelles rencontres
Au retour du pique-nique de mardi, après quelques heures de repos, je suis partie avec mes deux amis. Ils recevaient des invités pour dîner mercredi soir. Parmi eux le correspondant du Québec, avec qui j’avais échangé quelques messages. Il était arrivé à Roubaix quelques jours avant moi. C’est donc en France que je devais faire sa connaissance.
Au marché, nous avons tellement ri tous les trois que les personnes s’arrêtaient pour nous parler et rire avec nous. J’avais, paraît-il, un très fort accent québécois. Tout en magasinant, nous préparions le menu pour le lendemain. J’ai proposé de faire une bonne salade et ma fameuse recette de pâté au jambon.
Ils m’ont invitée à choisir les aliments dont j’avais besoin. L’enthousiasme fut à son comble quand je leur dis que ça me prenait un jambon en boite absolument. Il était très tendre, et que c’était juste la bonne quantité. Mes deux amis et moi étions pliés en deux et ne pouvions plus parler tant nous nous amusions. Ce qui rajoute à la situation loufoque, c’est que, Pascal est traiteur et me proposait un petit jambon de chez lui, probablement beaucoup plus de qualité que ce que je cherchais. J’ai dit que c’était à prendre ou à laisser et que je voulais absolument réussir ma recette et que c’était celui- là seul qui me convenait. Ils m’ont dit que je ne trouverais jamais cela en France… j’ai trouvé…ha ha ha…
Rendue à la caisse enregistreuse, la caissière, bien qu’assez occupée, me souhaita la bienvenue. Il y avait une longue file dernière nous, bien qu’assez près de l’heure de la fermeture, les gens ne semblaient pas pressés et s’amusaient avec nous.
Avant mon départ, aux personnes qui me trouvaient hardie de partir ainsi toute seule dans un pays étranger, je répondais immanquablement que je m’en allais dans un pays dont la langue est la mienne : le français.
Pratiquement tous me disaient que je ne serais pas comprise partout si je n’avais pas exactement la même intonation qu’eux… Alors, comme la caissière semblait beaucoup s’amuser, elle aussi, je lui répétai cela. Elle me répondit » Vous dites ? »Il n’en fallut pas plus pour que tous les trois nous partions d’un autre retentissant éclat de rire à en avoir des crampes et mouiller ma culotte.
Je leur fis alors remarquer qu’ils m’avaient dit qu’ils me diraient toujours la vérité. Ils m’avaient mentionné que c’était une corvée de faire le marché et pourtant ils avaient l’air de trouver cela très drôle. Ils m’assurèrent que ce n’était pas toujours comme cela. Je n’en doutai pas un instant…
Pascal nous invita à souper dans un petit restaurant de steak/frites. Chaque fois que nous mangions à l’extérieur, je demandais toujours du beurre pour mon pain baguette; à ce moment-là, le personnel ne comprenait pas ce que je demandais. Pourtant, du beurre, il me semble que c’est facile à comprendre, mais…. Denis trouvait cela très drôle et faisait alors mon interprète.
Au retour, je téléphonai à Miche et Jo, deux correspondantes françaises dont j’avais dû refuser l’invitation avec regret, mais je leur avais promis de les appeler. Nous étions contentes d’entendre nos voix. Elles trouvaient que j’avais un accent inconnu, mais charmant. Ce fut assez court, mais apprécié de part et d’autre.
J’étais contente d’avoir rejoint Miche, car je lui devais beaucoup. C’est une des rares correspondantes qui avait continué de m’encourager lorsque je ne réussissais pas à ouvrir mes courriels entre la fin de l’été et le début de l’automne. À ce moment-là, je ne pouvais que voir d’où venait le message et lire l’objet. Elle avait compris que ça me donnait une piste pour lui répondre. Elle disait alors: ne te décourage pas, je peux lire ton courrier, etc.
Nous avons passé par un autre chemin en nous envoyant des cartes de souhaits où nous pouvions écrire des messages personnels. Au travers de ces messages, elle essayait de m’aider à résoudre mes problèmes. Que je sois à Roubaix ou à Nantes, je recevais des messages de mes correspondants réguliers. Ils pouvaient me suivre à la trace. Ça me faisait toujours plaisir d’avoir un petit mot de bienvenue ou d’encouragement de leur part.
Naturellement, j’avais tous les jours de très courts messages de Jean qui réussissait à s’exprimer sur l’ordinateur qu’il n’aimait pas du tout, mais qu’il commençait à apprécier pour la tranquillité d’esprit que ça lui procurait. J’imagine cependant ce que ça devait lui demander d’effort pour mettre en pratique les petits cours privés que je lui avais donnés avant de partir. Je lisais ce qu’il m’envoyait avec ravissement, ça me rappelait les messages que nous échangions quand nous étions adolescents ou les mots « je t’aime » étaient le principal message à retenir sur une seule ligne sans espace.
Mercredi 9 juin.
Mes hôtes recevaient leurs invités ce soir-là pour dîner, comme on dit en France.
Ici, au Québec, ça serait le souper. Enfin, il y avait des préparatifs à faire, nous sortirions, Denis et moi, magasiner un couple d’heures dans l’après-midi.
Chacun de nous avait sa tâche respective. Pascal se chargeait du repas. Au menu: couscous aux légumes et saucisses, fromages et desserts, naturellement, accompagnés de bons vins.
Denis s’occupait de tous les achats et préparatifs de dernière minute. Dans l’avant-midi, je préparai donc ma fameuse entrée, en espérant qu’elle aurait autant de succès ici qu’au Québec. La salade serait préparée à la dernière minute.
Comme prévu, après nous être reposés, nos tâches terminées, Denis m’a amenée dans le vieux Roubaix où l’on trouve des entrepôts de différentes compagnies. C’est ouvert au public et les prix sont réduits. On y retrouve pratiquement tout ce qui peut être fabriqué. Ces entrepôts sont immenses et on peut facilement y passer plusieurs heures.
J’aime bien me promener dans ces lieux, mais je fais vite le tour, Denis m’a suivie quelques minutes, il m’attendait dans les passages, il avait l’air de trouver le temps long même s’il ne voulait pas l’avouer. Je lui donnai donc rendez-vous dans une heure, à un point de rencontre facilement identifiable. Denis n’osait pas me laisser seule, je lui dis de ne pas s’en faire, que j’étais une grande fille, ha ! ha ! ha !…
J’en profitai pour acheter quelques petits cadeaux pour mes hôtes. Pour moi, une veste blanche pour la conférence de presse du vendredi, au cas où ça serait toujours aussi frais.
Denis n’a pas vu le temps passer dans une librairie d’où il est sorti avec de petites merveilles de livres pour ses jeunes élèves. Il était toujours à la recherche de nouveauté pour ses prochains cours.
C’est en prenant un bon Cappuccino qu’il m’informa de ce qu’il voulait faire à la prochaine saison avec ses nouveaux élèves.
Je pensais que les jeunes qui avaient la chance d’avoir un professeur comme Denis étaient privilégiés, car je doute, malheureusement, que les enseignants soient tous aussi attentionnés!
Revenus à la maison tous les trois, l’heure avant l’arrivée des invités a été assez fébrile mais empreinte de bonne humeur. Quand ils sont arrivés, tout était sous contrôle !
J’avais hâte surtout de rencontrer Serge, mon correspondant des Laurentides, et son copain. On a beau ne pas juger, on se fait toujours une idée d’une personne.
Quand ça fait quelques fois qu’on communique, ça prend des couleurs. On se connaît un peu de l’intérieur pourvu que les personnes soient sincères. On essaie d’imaginer le physique. On se demande si l’on aura des atomes crochus ou si au contraire, nous serons déçus.
Je l’ai »reconnu ». Il était tel que je l’avais imaginé et son copain aussi. Je fis aussi la connaissance d’un grand ami de mes hôtes qui est, par surcroît, leur médecin, je pouvais enfin mettre un visage sur le compagnon et confident dont Denis m’avait parlé à quelques reprises. Un peu plus tard, un autre de leurs amis se joindrait au groupe.
Tous avaient entendu parler de la correspondante du Québec qui travaillait sur le projet de Denis et des élèves d’Étienne Dolet. Ils semblaient se demander qui était ce phénomène dont ils entendaient parler depuis quelques mois. J’avais donc un autre examen à passer, mais j’étais partie tellement confiante que je n’étais pas du tout intimidée.
Le dernier invité arrivé, nous passâmes à table et tout naturellement je me suis assise au bout, n’ayant pas de place attitrée. On porta un toast à mon honneur et après quelque temps, on me demanda comment je me sentais ainsi entourée d’hommes.
Je répondis que » finalement nous n’étions pas si différents, car moi aussi je préférais la présence des hommes ». Cette boutade fut suivie d’un fou rire général dissipant l’atmosphère un peu guindée qui règne souvent lorsque des personnes viennent juste de faire connaissance.
J’avais devant moi des hommes courtois dont la majorité était plus jeune que mon fils. J’étais très bien en leur compagnie. Je me sentais respectée autant que je les respectais. J’étais partie pour ce voyage en toute ouverture d’esprit et sans préjuger ce qui en faciliterait beaucoup la réussite.
Les mets étaient délicieux. Les coucous aux légumes étaient très différents de ce que j’avais déjà mangé au Québec.
Pascal s’était vraiment surpassé. Tous les mets, arrosés à souhait, furent dégustés avec ardeur.
Nous avons parlé de choses et d’autres, parfois de sujets très sérieux, parfois de beaucoup plus légers, mais nous nous sentions tous en confiance. Enfin, c’est ce que j’ai perçu.
Je réalisais que quelques-unes de ces personnes instruites et occupants des postes de direction n’osaient pas s’afficher comme homosexuels et redoutaient même d’en parler à leurs parents craignant leurs réactions.
Je crois sincèrement que nous sommes, ici au Québec, bien plus ouverts face à l’homosexualité. L’opposition au mariage homosexuel et à l’homoparentalité en France est constituée par l’ensemble des mouvements associatifs, politiques et religieux refusant l’ouverture du mariage civil aux couples de personnes de même sexe et l’adoption par ces mêmes couples.
La soirée a été un vrai succès, tous s’étaient régalés de l’excellent repas et avaient profité de l’atmosphère de camaraderie qui y régnait. C’est assez tôt, avant minuit que le tout s’est terminé, car le lendemain, c’était le boulot.
Jeudi 10 juin
C’est sur la fin de l’avant-midi que nous sommes repartis, Denis et moi, pour une randonnée vers le nord de Pas de Calais. La température était très belle, bien qu’un peu fraîche à mon goût.
Je m’étais quelque peu renseignée sur la région dans quelques sites Internet. On disait entre autres que la diversité et la complexité des paysages faisaient de Pas de Calais Nord, une région remarquable et je pouvais vérifier la véracité d’une telle affirmation. Tout le long du parcours, je regardais défiler le paysage de champs ouverts, sans clôture, consacrés à la grande culture, avec quelques grosses fermes à court fermées et bien isolées au milieu des champs.
Ici et là, plusieurs petites maisons effilochées le long de la route, appelées ici bourgs, semblaient être très près les unes des autres avec peu de fenêtres.
Elles avaient pratiquement toutes un toit orangé, qui ressortait comme un gros bouquet dans ce paysage plein de verdure. Ces fermes dispersées étaient entourées de haies, dont plusieurs étaient coupées d’une ligne d’arbres ou de canaux de drainage.
Denis m’expliqua que les matériaux employés pour les toitures étaient en très grande partie des tuiles; celles-ci, sous l’effet des intempéries, rouillaient leur donnant ainsi cette couleur très chaude. De plus cela semblait un matériau dont le prix était très abordable.
Plus nous nous rapprochions de la mer, plus le paysage était accidenté, par petits vallons et petites collines. Ça ressemblait un peu à certaines régions du Québec.
Nous passions tout près de le maison mère de la célèbre verrerie de cristal Arques qui est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
La commune est célèbre pour sa verrerie-cristallerie qui est le premier producteur mondial de verrerie de table.
Nous parlions beaucoup tous les deux, comme de grands amis qui n’ont pas la chance de se voir souvent, et nous avions toujours quelque chose à nous raconter. Il n’y avait aucune gêne entre nous.
Nous nous sommes dirigés dans une petite rue touristique où nous avons dégusté de succulentes crêpes. Il n’y avait pas beaucoup de monde à cette heure, mais moi, pour une fois, je mangeais à mon heure.
Le menu et les affiches des boutiques sont présentés en plusieurs langues, à cause de la proximité de l’Angleterre et des touristes qui viennent de partout.
Notre première étape a été Boulogne sur Mer. Sur la côte, Boulogne est une ville historique, son attraction phare est Nausicaa, centre national de la mer.
Ici devant un très ancien fort qui protégeait la ville contre des attaques. Au loin, nous pouvons voir la basse-ville et la Manche.
L’information recueillie, le Pas de Calais se présente comme un triangle massif s’avançant dans la mer comme une proue. L’Angleterre est séparée de la France par un détroit d’une largeur de 35 km qui relie la mer du nord à la Manche.
Ici nous sommes au Cap Gris-Nez, à Calais , situé au bord de la Manche, le point le plus près de l’Angleterre par le tunel
Malgré le vent et la fraîcheur, nous avons pu visiter et marcher dans la nature et humer la brise qui venait de la mer.
Nous étions au milieu de l’après-midi et je commençais à être très fatiguée. Je me suis donc reposée un peu pendant que Denis descendait près du rivage.
À son retour je lui ai demandé de me procurer une liqueur froide, car je voyais une toute petite cabane semblable à un petit casse-croûte que nous trouvons généralement sur le bord de la route durant la saison estivale. Je voyais des voyageurs arrêter à cet endroit.
Denis avait l’air découragé comme si je lui demandais la lune. II me répondit que je ne trouverais certainement pas cela ici. Je lui dis alors que je ne m’arrêtais pas à une marque particulière, mais que j’avais grandement besoin de me désaltérer. Il comprit alors que je lui demandais une boisson gazeuse. Il trouva cela tellement drôle, car il pensait que je voulais une boisson alcoolique!
Ça doit être comme cela que les guerres ont commencé, quand les mots n’ont pas la même signification, ha ! ha !
Tout le long de la côte, il y a de petits bourgs avec des noms que je trouvais bizarres, comme Wimereux, Ambleteuse, Flobarts du Boulonnais, Cap Blanc-Nez Cap Gris-Nez, Cap Blanc Nez pour ne nommer que ceux- là.
Nous nous sommes rendus là où se situe la traversée de la Manche vers l’Angleterre. Nous ne pouvions pas voir le trafic d’où nous étions. Comme nous n’avions pas l’intention de traverser, nous avons donc repris le chemin du retour.
Nous avions fait une belle grande promenade nous étions passablement fatigués l’un et l’autre; de plus c’était le lendemain de la veille, vous comprendrez que nos réserves étaient assez basses. Personne n’a veillé très tard ce soir-là. Il fallait reprendre des forces, car le lendemain était une journée très importante.
Vendredi 11 juin
Vous en avez eu le compte rendu avec la visite de mardi dans le chapitre 13 qui était l’inauguration et l’exposition du Collège.
À l’entrée du collège E Drolet
Mme Crevel, principale du collège
Le personnel et les élèves ont le plaisir de vous inviter à
l’inauguration de l’exposition
10 ans déjà
Le temps passe les frontières 88/89 – 98/99
En présence de Wilda-Johnson-Milot,
Québécoise rencontrée sur Internet par les élèves
Samedi 12 juin
Le 12 juin, la journée s’annonce radieuse. Pascal, ne travaillant pas le samedi, put nous accompagner dans notre promenade à Bruges. De toutes les villes de Belgique, Bruges est la seule qui a su garder son ancienne identité.
Son image est formée par son architecture qui date du XVe jusqu’au XVIIIe siècle. Plusieurs édifices sont les témoins de la puissance de Bruges au Moyen Age. La liaison avec la mer a toujours été une artère vitale. Bruges, capitale de la Flandre-Occidentale au nord-ouest de la Belgique, se distingue par ses canaux, ses rues pavées et ses bâtiments médiévaux.
Son port, Zeebruges, est un centre important pour la pêche et le commerce européen.
Au centre-ville, la place du Bourg abrite l’hôtel de ville (Stadhuis), qui date du XIVe siècle et arbore un plafond sculpté. Non loin de là, la Grand-Place comprend un beffroi du XIIIe siècle avec un carillon de 47 cloches et une tour de 83 m de haut offrant une vue panoramique sur la ville. – Google
Le marché et toute la ville sont dominés par la Tour des Halles. Cette tour mesure 83 mètres, et ceux qui sont assez en forme pour escalader ses 366 marches peuvent y découvrir une immense vue panoramique sur la cité et le plat pays qui l’entoure. Elle symbolise le pouvoir et le désir de liberté des habitants du Moyen Âge.
La Grand-Place.
Découvrir Bruges à pied est un vrai régal. Qu’on regarde à gauche ou à droite, tout est beau, ça prendrait plusieurs jours pour visiter tous ces bijoux ou reliques du passé; la Grand-Place, la Basilique du St-Sang.
À l’Hôtel de Ville, on découvre l’ancien Greffe de la ville dont la façade date de 1537 et qui est un exemple typique du style de la renaissance flamande.
Nous avons pris le petit bateau afin de faire un tour dans les fameux canaux de Bruges qui croisent la ville en tous sens. On se laisse facilement séduire par tous ces endroits idylliques de cette ville surnommée »la Venise du Nord ». Partant du Quai Vert, nous avons pu traverser le Quai des tailleurs de pierre d’où la vue est inoubliable.
Depuis le Quai du Rosaire, nous avons une vue magnifique sur le Beffroi, la fierté de Bruges.
Tout est grandiose et nous n’avons pas assez de nos deux yeux pour voir tous ces trésors d’architectures anciennes.
Rozenhoedkaai et le Beffroi.
Nous nous sommes ensuite promenés dans les petites rues étroites et bondées qui me rappelaient un peu les rues du Vieux Québec avec ses cochers et boutiques de toutes sortes, mais en beaucoup plus typiques.
Les petites boutiques de dentelle où travaillaient des dentellières avec leurs multitudes d’aiguilles et leurs fuseaux de fils fins très impressionnants, elles ne cessaient de nous en mettre plein la vue par leur dextérité à manœuvrer ces nombreuses quenouilles.
On m’a offert le fameux chocolat belge que j’ai refusé, je me demande où j’avais la tête… je ne voulais pas prendre trop de poids.
😉 Je le regrette encore !
Enfin cette journée mémorable se terminait dans la joie. Ayant plein la tête des images de toutes ces merveilleuses découvertes au cours de la promenade, j’en suis revenue tout enchanté
Ce soir-là nous étions invités dans une soirée dégustation chez des professeurs amis de Denis, je ne tenais pas à y aller mais Denis était prêt à manquer sa soirée si je n’y allais pas. Il y avait beaucoup de victuailles et tous s’en donnaient à cœur joie. Je n’en revenait pas de voir qu’on peut manger autant et finir avec des grosses saucisses. Ce sont des coutumes que je ne connaissais pas, il y avait une jeune fille qui parlait beaucoup elle semblait très appréciée des invités mais j’avais de la difficulté à comprendre car elle parlait tellement vite, il me semblait qu’ici au Québec c’est beaucoup plus modéré.
Dimanche 13 juin
Le dimanche 13 juin, nous étions invités à dîner chez Lysiane. Elle demeure en banlieue de Lille, à Auberchicourt avec ses trois enfants à environ une heure d’auto de chez Denis. C’est elle qui était présente avec ses enfants lors de mon arrivée. J’étais bien contente de la revoir, car je l’avais trouvée charmante.
Dans l’après-midi, nous sommes allés tous ensemble à une fête de village. Plusieurs artisans vendaient le fruit de leur labeur. Ça ressemblait un peu à une tombola, et c’était très intéressant. Il faisait beau et nous profitions de cette journée de plein air.
Il y avait des activités récréatives et un concours d’adresse de chiens. Les jeunes et les moins jeunes ont apprécié.
Lysiane avait dû travailler toute la nuit pour préparer le petit festin qu’elle nous destinait. Naturellement comme si ça faisait partie de la vie de tous les jours, nous avons sablé le champagne avant de déguster le bon repas que nous avons partagé tous ensemble, Lysiane, Magali, Ludo, Frédérique, Pascal, Denis et moi.
Cette chère Lysiane, elle s’était cassé la tête et presque ruinée pour nous recevoir. Elle me mentionna qu’elle rêvait de faire comme moi et d’aller au bout de ses rêves.
Naturellement je l’encourageai. Comme elle exprimait le désir de venir dans mon pays, je l’invitai à venir passer des vacances chez moi.
J’avais la conviction que si on souhaite vraiment quelque chose de réalisable et qu’on prend les moyens pour y arriver, il y a de grandes chances de réussir.
Ici posée devant un très beau gîte dans une commune où avait lieu cette journée plein air.
Lysiane et moi
Encore une belle journée passée sans anicroche.
En 2001, nous l’avons reçue pendant 15 jours, comme si c’était notre grande fille qui venait nous visiter…Vous vous souvenez sans doute de la belle température d’été que nous avons eue en mai… des journées idéales comme on en voit rarement à cette époque de l’année.
Nous sommes sortis tous les jours et passé trois jours à Québec et nous nous sommes rendus aussi à l’Ile aux Coudres. Pris le traversier qui traverse le fleuve au Château Frontenac et il faisait tellement beau.
Nous avons explorer les étalages des boutiques ce qui constitue une excellente façon de découvrir la célèbre ville souterraine de Montréal et elle n’en revenait tout simplement pas de toutes les choses qu’elle découvrait.
Elle est repartie, enchantée et la tête pleine des endroits visités dans notre belle province.
Voilà une première semaine de passée et chaque jour à son histoire, c’est fantastique. Que me réserve la prochaine semaine, surement très différente de celle que je venais de terminer et qui m’avait mise en présences de mes chers petits amis lointains.
Merci de faire partie de mon rêve qui continue de m’émerveiller car tout cela s’est réalisé dans une confiance réciproque envers les gens, seule dans un pays que je ne connaissais pas.
Heureusement que Tino vient me déranger quand je suis à l’écriture car je ne vois pas passer le temps. Il vient carrément dans mes bras, deux pattes sur mon clavier afin que je m’en occupe un peu et je n’ai pas le choix d’arrêter pour me consacrer à mon fidèle compagnon.