Ce qu’Internet a fait pour moi – Chapitre 2

Chapitre 2 L’histoire

Nous venons de célébrer l’Halloween. Aviez- vous cette fête dans ce temps-là ?.
Il y avait des fêtes qui ressemblaient un peu à celle-là, ce sont les fêtes du Mardi gras qui marquaient l’apothéose de la semaine des sept jours gras avant les 40 jours de jeûne et de privations qu’on appelait le carême, dans la religion catholique. La fête de Pâques mettait un terme à cette période difficile.

Voilà que ce simple mot, Mardi gras évoque en moi une expérience douloureuse que j’ai vécue lorsque j’étais toute petite. Je devais avoir 3 ou 4 ans et je m’en souviens encore parfaitement.

Un jour j’ai eu une discussion avec ma mère qui disait que c’était impossible que je me souvienne de cette fête en particulier alors je lui ai décrit l’endroit, les lieux et le déroulement de ce rassemblement qui m’avait marqué si profondément.
Cette année-là, il y avait une soirée qui se déroulait à St-Thomas Didyme et mes parents m’avaient amenée avec eux. Une tante que j’aimais beaucoup, sœur de ma mère, y habitait avec sa nombreuse famille.
Ça se passait dans une grande salle située tout près de l’église, et c’était bondé. J’étais dans les bras de mon père, et morte de peur.
Ce n’était pas comme aujourd’hui. On ne voyait pas de beaux costumes achetés au magasin. Les déguisements étaient fabriqués, pour la plupart, dans de vieux costumes déchirés qui semblaient sales, il y en avait probablement de beaux, mais ce sont les laids qui me sont restés en mémoire. Le plus souvent c’était les hommes adultes qui arboraient ces costumes. La suie qu’on prenait dans les tuyaux du poêle et le charbon avaient l’air très populaires. Les figures étaient, pour la plupart, enduites de cette suie qui devait être mélangée à de la graisse, moi je trouvais cela affreux.

Je me rappelle avoir vu des personnages qui semblaient en état d’ébriété, bossus, handicapés, avec une jambe ou un bras en bois, borgnes et j’en passe. Pour le temps, ils réussissaient très bien à camoufler un membre dans des vêtements amples, et l’on n’y voyait que du feu !

Je ne faisais pas la différence entre des personnes ou des personnages du Mardi gras et j’étais en état de choc. Peut- être y avait-il aussi des femmes, mais moi, je ne m’en souviens pas. Il y avait beaucoup d’ingéniosité dans la fabrication de ces déguisements, car l’on n’avait pas comme aujourd’hui tout ce que l’on retrouve dans les magasins, mais les costumes avaient l’air aussi vrais que dans des films d’horreur.

J’étais très jeune, à peu près trois ans ou quatre ans maximum, et mes parents m’avaient amenée à une telle soirée. Je n’étais naturellement pas préparée à voir ces laideurs… Imaginez mes cris quand un vieux bonhomme, la figure toute noire de charbon a fait semblant de vouloir me prendre dans ses bras en faisant de grands gestes. Il était bossu et portait des gros gants dont il manquait des doigts.

Pendant très longtemps j’ai fait de mauvais rêves. J’avais peur dans le noir, et j’ai été traumatisée pendant des années avec toutes sortes de peurs. Cela m’a pris pas mal de temps avant de pouvoir entrer seule dans une pièce plongée dans le noir.
Je ne comprends toujours pas pourquoi mes parents m’ont fait subir une telle expérience traumatisante. Dans ce temps-là, on ne se posait pas la question, et je crois que l’on prenait pour acquis que cela faisait partie de la vie.

Aujourd’hui, lorsque je vois de beaux petits bouts de choux défiler pour l’Halloween et qu’ils ont peur, je les comprends et je les plains. Cependant, ils ont déjà eu, par le truchement de la télévision et par l’éducation qu’ils reçoivent avant la fête, une certaine expérience de ces personnages irréels. Ils sont moins traumatisés, j’imagine, que nous l’étions à leur âge.
Il y a tellement de belles choses dans le monde, pourquoi prendre comme modèles des choses macabres ou sanglantes ?
Revenons à mes petits copains. Bientôt les élèves d’une classe décidèrent de m’écrire plusieurs histoires que je devais compléter. Une d’entre elles relatait une histoire d’un monstre informatique qui empêcherait toute communication sur Internet pour une semaine. Il y avait, justement cette semaine-là un boycotte d’Internet en France pour faire baisser les prix des raccordements à Internet qui sont, paraît-il, très très dispendieux.

Je repris donc l’histoire en disant qu’on devrait faire une exception pour l’internaute québécoise que j’étais. Pour la raison que je travaillais très fort, mais qu’on devrait plutôt pénaliser leur professeur de qui je n’avais pas encore reçu de nouvelle, si ce n’est qu’une petite phrase accompagnant les récits des élèves ou l’on pouvait lire : » Wilda, vous être devenue une super star ici, on ne parle plus que de vous. »

Je faisais aussi remarquer que j’avais déjà envoyé plusieurs messages au professeur et que j’attendais toujours. Mon petit stratagème a réussi au-delà de mes espérances. Le lendemain à la première heure, je recevais toutes les explications tant attendues.

Ici, partie du message reçu du professeur.
10 décembre 1998

Les élèves qui me sont confiés pour cette approche de l’ordinateur sont bien sûr trop nombreux et il m’est difficile de créer un vrai suivi pédagogique. J’essaie pourtant.
Mais à partir de janvier, j’aimerais avoir, avec mes élèves, 4 heures et 1/2 par semaine, pour travailler sur le Net, si bien sûr, on me donne un ordinateur dans ma classe. Tu sais la France rêve de nouvelles technologies, mais elle ne se donne pas les moyens de ses ambitions. Je ne sais si tu comprends les affres ou les démarches labyrinthiques de l’éducation nationale française, mais s’il fallait résumer je dirais: « Une heure de Net par semaine pour quelques élèves que je ne vois que ce jour-là. » D’où tous les dysfonctionnements qui doivent te paraître absurdes.
Mais, sache malgré tout que pour moi, et surtout pour mes élèves, tu es une chance extraordinaire…
Tu prends du temps pour écrire, mes élèves te lisent et ont une terrible envie de te répondre. Ils écrivent, inventent.
C’est assez extraordinaire!
Ils ont autour de toi de multiples projets:
Faire un livre sur toi. Ils adorent les bribes de vie que tu leur racontes. On en fait un recueil et certains, à partir de ce que tu écris, réécrivent des morceaux de ta vie. Tu devrais recevoir cette semaine « la mi-carême ». En effet, Fabian a réinventé l’histoire de ta peur vue du côté de l’homme déguisé. J’espère que cela te plaira.
Ils illustrent aussi tes épisodes. Et d’ici la fin de l’année, on espère que tu pourras recevoir le premier tome des aventures de Wilda… Les vraies, les rêvées, les délirantes et les sages.
Alors, j’espère que tu ne nous abandonneras pas. Mes gamins ont besoin de toi…
Mais j’aimerais aussi me présenter.

Je m’appelle Denis Fabé, et j’ai 40 ans. Je suis bien sûr prof au collège, mais je m’occupe aussi de recherche et de formation pédagogique. C’est pour cette raison que je ne suis que 3 jours dans mon établissement. Je travaille aussi avec de jeunes profs et je mène avec une collègue, une recherche sur l’oral dans la classe. Je travaille aussi dans une revue de didactique où je publie des articles.

En me relisant, je m’aperçois que je me présente comme un pur intello, mais en fait, j’aime le rire, la vie, la lumière et les gens. Je viens des Pyrénées, mais cela fait 15 ans que je vis dans le nord de la France. Voilà…

Bientôt, nous serons en vacances; et nécessairement, nous allons être silencieux. Ne t’inquiète pas. À très bientôt.
Denis.

Je t’écris depuis mon bureau. Mon chat Toupie me regarde.
Par le présent message, il me rassurait aussi sur ma façon de procéder, me demandant de continuer de cette manière qu’il qualifiait de grandes réussites auprès de ses élèves.
** J’aimerais ici vous faire lire le texte de Fabien et tous les autres, mais j’ai perdu ce précieux dossier lors d’un formatage fait par une tierce personne, et j’en suis désolée. Je suis certaine que vous auriez apprécié.

Au cours de la période des Fêtes, M. Fabé avait plus de temps à me consacrer et nous avons commencé une communication plus régulière. Après ses explications, j’avais compris que ce n’était pas très facile pour les élèves d’envoyer des messages régulièrement. Plusieurs étaient déçus de ne pas avoir assez de temps pour me dire tout ce qu’ils avaient à me confier. Souvent, ils se confiaient au professeur afin qu’il me transmette l’information.

C’était souvent lui qui se retrouvait avec plusieurs messages à m’envoyer. Les élèves qui avaient de gros problèmes dont ils voulaient me faire part, sans s’en rendre vraiment compte, informaient leur professeur de sujets qu’ils n’auraient probablement jamais abordés avec lui, mais, comme il était la voie, le transmetteur, ils le faisaient comme si c’était la seule façon de me rejoindre.
Par ce procédé, quelques jeunes qui vivaient des problèmes dont ils ne faisaient pas mention habituellement s’ouvraient à nous. Il était à ce moment-là plus facile de leur conseiller d’aller consulter au service social de leur collège, ou les diriger vers une personne-ressource qui pourrait les aider à trouver avec eux des solutions.
Ils me posaient souvent des questions sur nos forêts. Ce sujet semblait les intéresser beaucoup. Je décidai donc de leur raconter dans mes mots, les souvenirs qui me venaient à l’esprit.
* Dans mon texte, j’emploie plusieurs anglicismes, c’est voulu et vous aurez l’explication plus tard.

Les forêts et les chantiers.
On nous dit qu’il y a beaucoup de forêts chez toi, tu peux nous en parler? Certainement, je vais vous raconter mes premières aventures dans les grands bois de mon pays, et plus particulièrement au Québec où les forêts étaient une des principales ressources naturelles. Je vous ai déjà dit que mes parents n’avaient que moi comme enfant, cela donnait à ma mère l’opportunité de suivre mon père dans son travail.
Le travail de coupe de bois était très demandé à ce moment-là, mais c’était un travail difficile et qui demandait beaucoup d’endurance physique de la part des bûcherons. Ce travail exigeait aussi beaucoup de patience de la part des femmes restées à la maison avec les enfants. On appelait ça  »faire chantier ». Cette période durait approximativement de sept à neuf mois, entre septembre, avril et mai, dépendamment de la température. Ce n’était pas un travail de 8 heures à 16 heures, mais plutôt des journées complètes c’est-à-dire tant qu’on y voyait quelque chose
Mon père était un « jobber » (un anglicisme qui veut à peu près dire contracteur). C’est lui qui était responsable des hommes qu’il employait.

Habituellement, la coupe du bois se faisait très en profondeur dans la forêt où il n’y avait absolument rien de construit. Nous nous y rendions soit en gros camions ou, l’hiver, en « snowmobile ».
Habituellement, les campements de mon père étaient situés en haut de Mistassini.
La neige arrivait de bonne heure dans les chantiers et l’hiver était long, il me semble, beaucoup plus que maintenant. Il fallait se préparer pour recevoir beaucoup de monde pour la coupe du bois.
On utilisait des raquettes pour marcher sur la neige.

On construisait alors un campement en bois rond qui ressemblait à un petit village. Les hommes collaboraient à la construction du campement. D’abord une très grande bâtisse en bois rond qui servait de « cokerie « . On pouvait y attabler des dizaines de personnes facilement. Naturellement, tout le mobilier était fait sur place avec de la planche équarrie, et il fallait faire attention de ne pas s’enfoncer des échardes dans les mains.

Ensuite les dortoirs où, dans une grande salle, on trouvait des lits superposés. Quand je dis  » lit  » c’est un bien grand mot … Enfin, c’était une place pour s’étendre sur des planches de bois recouvertes de foin et de couvertures de laine grise. Selon les besoins, on pouvait retrouver plusieurs dortoirs de ce genre.
Plus loin venaient les écuries où des douzaines de chevaux passaient la nuit. Très tôt le, matin au lever du soleil, ils accompagnaient les hommes dans leurs rondes de coupe de bois.

On y retrouvait aussi un genre de magasin général souvent tenu par un commis/comptable et où on pouvait retrouver différentes choses de première nécessité. Il y avait aussi des campements un peu plus habitables pour les « forman » enfin un « schack » pour le « boss  » en l’occurrence mon père et sa famille.

Ici avec mon oncle Clément Fortin

Le campement ressemblait à un très petit village d’une quinzaine de bâtisses blotties au creux de la forêt.

J’ai oublié de vous parler des toilettes, on appelait cela des  »bécosses », ce nom venait d’un anglicisme « back house ».
C’était une cabane plus large que longue qu’on retrouvait à l’extérieur du campement. L’intérieur ressemblait à un long banc fait de quelques planches dont certaines manquaient, vous comprendrez pourquoi. Naturellement il n’y avait aucun chauffage, et l’hiver il fallait être bien décidé pour s’y asseoir quelques instants. Je me rappellerai toujours de ce mot, car il évoque pour moi un souvenir angoissant, car quand j’étais toute petite, quatre ou cinq ans, je suis tombée dedans, ouache !

Heureusement, mes petites mains ont réussi à me sortir de là en me hissant à l’extérieur à l’aide des racines d’arbres qui dépassaient ici et là, disons que je n’aime pas tellement évoquer ce souvenir.
Je me souviens très bien, c’était au début de l’automne.

Il faisait très beau et un de mes cousins, Vincent, était aide-cuisinier, et quand il a entendu mes cris il est sorti et a tout de suite évalué la situation dramatique dans laquelle je me débattais. Il a sorti un grand seau dans lequel il faisait les lavages et c’est dehors que j’ai eu un bain devant la majorité des gars qui avaient entendu mes cris de mort.

Le campement de bûcherons pouvait regrouper des dizaines d’hommes qui travaillaient soit à la coupe du bois, au transport des billots, au mesurage, au marquage et finalement à la drave. Pas d’électricité, pas d’eau courante, des poêles de fortune faits avec de gros barils de fer… Nous étions à des dizaines de kilomètres de toute civilisation, mais je crois que tous ceux qui ont vécu cette vie au grand air en gardent de très bons souvenirs.
Les campements étaient toujours situés près d’une rivière pour des besoins évidents de ravitaillement en eau potable, pour les besoins des chevaux et pour la drave.

Oncle Alphose et mon père

C’est quoi la drave ?
C’est l’étape qui vient après que le bois a été mesuré et marqué au nom des scieurs. On jetait le bois dans la rivière. Au dégel, les pitounes de bois suivaient le courant et descendaient tout le long de la rivière qui pouvait avoir plusieurs kilomètres de long.
À son embouchure se trouvait habituellement un moulin à scie qui reprenait ces billots pour en faire différents usages. La drave était très difficile pour les hommes, car il s’agissait de suivre à pied tout le long de la rivière et de rejeter les billots à l’eau parce qu’ils avaient été arrêtés par des arbres ou par des rochers.
C’est à la fin du printemps, quand le dégel arrivait que la drave commençait. La forêt était pleine de petites mouches noires et de maringouins qui piquaient sans arrêt. En plus de se déplacer continuellement dans les branches, sur les rochers et traverser des chutes pour rejeter continuellement à l’eau le résultat de leur dur labeur, les bûcherons avaient à vivre ainsi plusieurs semaines de campement d’un endroit à l’autre pour enfin arriver à bon port, précédé d’un amoncellement de bois de pitounes.
Est-ce que tu allais faire des randonnées dans la forêt ?
Il y avait très peu de femmes à part ma mère et la femme du cuisinier qui demeuraient au camp. J’étais le seul enfant. Je ne vous cache pas que j’étais choyée et j’étais aussi pas mal laissée à moi-même.
Tu étais choyée ? Oh ! pardon, nous t’avons tutoyée.
Ce n’est pas grave, je pourrais être votre grand-mère et on est entre amis!
Oui, notre grand-mère d’au-delà l’Atlantique. Alors, quand tu étais dans la forêt, les bûcherons te choyaient ?
Bien entendu, lorsque les hommes me voyaient, ils pensaient à leurs propres enfants qu’ils ne reverraient pas avant quelques mois, et j’attirais beaucoup leur attention. Ils avaient toujours un bon mot pour moi, ils m’envoyaient la main ou un baiser du bout des doigts, je riais et leur répondais de bon cœur. Je les voyais plutôt à l’heure des repas et les rencontrais quelques fois lors de mes excursions dans les bois.
Tu ne t’ennuyais pas trop ?
J’essayais de m’amuser un peu, mais comme il n’y avait pas d’autres enfants il fallait que je me trouve des occupations, mais j’étais une enfant heureuse et je trouvais toujours quelque chose à faire.
Mon oncle Clément m’avait montré comment étendre des collets pour capturer des lièvres sauvages. Mes amis étaient les chats et les chiens, ils devaient me considérer comme une des leurs, car aussitôt que je sortais dehors, je les voyais arriver en sautant et en courant autour de moi. De fait, c’était les meilleurs amis que je pouvais avoir et j’appréciais beaucoup leur compagnie.
J’avais à peu près cinq ans, c’était l’hiver. Je suis partie un jour pour aller vérifier mes collets à lièvre comme je le faisais assez souvent.
J’étais tellement prise dans ma recherche de pièges que je ne me suis pas rendu compte que je m’éloignais beaucoup du campement.
J’étais perdue. Je suis montée sur une colline et, après quelque temps qui m’ont paru des heures, j’ai vu le feu du campement. Il m’a été assez facile de retrouver ma route par la suite.
Bien sûr, je n’ai rien dit à personne ! J’avais bien trop peur qu’on me défende d’y retourner. Je ne sais pas si tout ce que je vous raconte est réellement arrivé ou si c’est le fruit de mon imagination, mais ce sont ces images qui viennent à ma mémoire lorsque je vous fais part de mes lointains souvenirs, un souvenir me revient en mémoire.

Nous venions d’arriver au campement, j’avais perdu la vision de l’œil gauche et je portais des lunettes que j’avais perdues à la descente du Snow mobile. Imaginez-vous, essayer de retrouver dans lunettes dans plusieurs pouces de nouvelle neige, impossible, me direz-vous.
Pour moi c’était important et je risquais de perdre de la force dans mon autre œil, et comme c’était au début de l’hiver, pas moyen d’en avoir d’autres avant plusieurs mois.
Ma mère qui avait une grande confiance à Saint-Antoine de Padoue disait des prières et faisait des promesses afin qu’on retrouve mes lunettes. Tout le monde des campements avait été averti et tout le monde disait que c’était impossible qu’on les retrouve avant la fonte des neiges. Le soir de la troisième journée, une personne est venue voir mon père pour affaire et en se débottant, les lunettes sont tombées par terre…comme quoi il ne faut jamais désespérer.

Avec ma mère

Quelle langue parlait-on dans cette forêt ?
C’était le français en grande majorité, mais on employait beaucoup d’anglicismes. D’ailleurs, j’ai fait exprès d’employer ces anglicismes que vous retrouvez dans le texte. Déjà, nous ne faisions pas très attention à notre belle langue française.
Il ne faut pas s’étonner si, aujourd’hui, nous avons tant de misère à la garder intacte. Maintenant, je repense à tous ces mots anglais qui étaient employés fréquemment par des Canadiens français.
Je me demande d’ailleurs, d’où vient cette mode d’employer des mots d’une autre langue à tout propos quand celle que nous détenons est si belle.
Quelques photos de ces hivers dans la forêt.

Ne pas oublier que ces photos ont plus de 80 ans, il est difficile de bien les présenter.